L’Atelier des lumières, nouvel espace d’art numérique ouvre ses portes au cœur de Paris
L’Atelier des lumières, nouvel espace d’art numérique ouvre ses portes au cœur de Paris
L’Atelier des lumières, nouvel espace d’art numérique ouvre ses portes au cœur de Paris
L’Atelier des lumières, nouvel espace d’art numérique ouvre ses portes au cœur de Paris
L’Atelier des lumières, nouvel espace d’art numérique ouvre ses portes au cœur de Paris

Dans l’ancienne fonderie Plichon, en plein cœur du 11e arrondissement, dans un espace industriel de près de 3 300 m2 le premier centre d’art numérique à Paris est né.

L’entrée se fait rue Saint Maur et rien ne laisse présager ce qui nous attend à l’intérieur.
Une fois pénétré dans le lieu à l’aspect industriel et brut, on passe des doubles portes pour se retrouver plongé sans transition dans un bain de couleurs, de sons et de lumières. Le spectacle se joue en continue et on commence à déambuler avec précaution dans un espace en recomposition permanente et que l’on devine immense.

Difficile d’expliquer l’expérience d’une « exposition numérique immersive » comme le nomme son concepteur Culturespaces ; plus qu’un spectacle de sons et lumières, il s’agit d’une promenade dans un espace vivant, poétique accompagné d’une bande son qui renforce cette immersion.

Pour le lancement, le programme long est dédié à Gustave Klimt. Pendant 30 minutes, on est ainsi baigné dans l’univers visuel de l’artiste viennois : formes, figures se recomposent sur les murs et au sol, rendant hommage à la richesse colorée et formelle de l’œuvre de Klimt. Cette réappropriation pourrait être calamiteuse et artificielle, il n’en est rien, c’est un exercice plein de poésie et de respect. Il faut dire que le réalisateur Gianfranco Iannuzzi a fait ses preuves sur ce type de spectacles, puisqu’il officie aux Carrières de Lumières en Provence depuis plusieurs années.
On est frappé par la force des couleurs, c’est certainement un des atouts de ce spectacle, difficile d’y avoir de simples projections dans cette intensité chromatique qui s’anime dans l’espace.

Le programme court est dédié à l’architecte Hundertwasser et la Sécession viennoise. Le lien avec le spectacle précédent se fait sans peine et l’on devine la richesse visuelle que peut offrir ce procédé, quand en quelques instants, l’espace se couvre de constructions imaginaires qui se chevauchent et se combinent…

En continuant notre marche, on franchit une autre porte pour se retrouver dans Le Studio, le bar immersif de l’Atelier des Lumières. L’espace est plus intime et est dédié à la création contemporaine. Pour le lancement c’est le collectif d’artistes Ouchhh qui propose une installation très graphique, abstraite dont les différents éléments, qui la composent, sont générés par un algorithme. Mieux vaut ne pas être épileptique ! Mention spéciale aux barmen qui préparent imperturbablement les cocktails dans ce chaos visuel ! Il y a du Orange Mécanique dans cet espace assurément.

En ressortant, on passe par l’élégante boutique qui propose des objets malins en thème avec le passé industriel de Paris et ceux des expositions.

L’Atelier des Lumières est bel et bien une nouvelle offre culturelle et artistique à Paris. Son originalité est de proposer une expérience immersive qui allie féerie et nouvelle technologie.

Pas facile d’attendrir les sentiments des parisiens blasés et gâtés ? Pourtant les avis m’ont semblé positifs et étonnés. On imagine facilement y emmener des enfants par exemple. La grande liberté donnée au spectateur, la taille de l’espace, ou même un jour de vernissage, où on ne s’y bouscule pas, rendent la visite agréable. Le plus surprenant est que finalement le public, par sa déambulation à travers les projections, participe à son insu au spectacle. Difficile dans ces conditions de râler…

 

Le site officiel : http://www.atelier-lumieres.com

La billetterie : https://atelier-lumieres.tickeasy.com